Dir. scientifique
Fabienne Coudin (université de Pau et des Pays de l'Adour)
Comité scientifique
Anne Coulie (Conservatrice, musée du Louvre)
Francis Croissant (Prof. émérite, université de Paris I Panthéon - Sorbonne)
Mario Denti (Prof., université de Rennes II)
Michel Gras (Directeur de l'Ecole française de Rome)
Marie-Françoise Marein (Maître de conférence, université de Pau et des Pays de l'Adour)
Le vase antique, qu'il soit objet de luxe ou vaisselle quotidienne, représente une part importante des découvertes archéologiques. Envisagé seul, comme oeuvre d'art ou encore comme référence typologique de datation, ou en groupe, dans son contexte de découverte, il touche toujours intimement aux individus et peut être un moyen de les approcher au plus près.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, l'étude des vases à pris une autre dimension et, détâchée de l'Histoire de l'Art, elle a alors intéressé l'histoire économique, l'histoire culturelle et l'histoire sociale. Les études se sont alors multipliées sur les échanges, les artisans et les clients de la céramique. Encore plus récemment, l'anthropologie a apporté une dimension nouvelle en se penchant sur les liens qui unissent l'individu au vase et à son utilisation.
Ce numéro des Etudes Roussillonnaises : Revue d'Histoire et d'Archéologie méditerranéennes se propose d'envisager le vase antique comme mode d'expression de la personne, de sa singularité, de son statut, de ses intentions. Le vase peut, en effet, permettre consciemment ou non d'exprimer son identité et ses origines, d'afficher son statut social aux yeux de tous, être l'objet qui traduit le lien entre différents individus, ou encore être associé à certaines catégories de personnes ou d'ethnies dans la littérature.
Différents thèmes seront privilégiés qui portent sur les intentions des commanditaires et des acheteurs, des fabricants et des utilisateurs de vases :
- La volonté du fabricant (artiste ou propriétaire d'atelier), si elle existe, de s'affirmer dans la création d'une oeuvre (question de la signature, question du style, question de l'adaptation au commanditaire ou au lieu de production)
- La dimension ethnique et identitaire que peuvent revêtir certains vases, notamment lors de leur utilisation en dehors de leur terre d'origine
- Le rôle donné à certaines formes comme viatique entre les hommes et les dieux (dons aristocratiques dans les sanctuaires ; spécificité de formes pour le culte), entre différents états de la vie (vases de mariage, offrandes aux morts), entre les individus (dons de vases entre aristocraties, entre amoureux)
- Le statut particulier du vase pour certaines catégories sociales et la question de la collection
- L'image du vase et l'emploi de celle-ci dans la littérature antique
Ces questions ne sont nullement limitatives et ce numéro se propose d'accueillir tous les chercheurs, historiens, archéologues, historiens de l'art, historiens de la littérature, anthropologues.
Un titre de contribution doit être envoyé pour le 15 juillet 2009, puis un résumé détaillé pour le 30 septembre 2009. Les articles seront à remettre au plus tard pour mai-juin 2010.
Contact : Fabienne Coudin
Courriel : fcoudin@neuf.fr
Fabienne Coudin, 4 avenue de l'Ayguette, 64140 Billère.
Etudes Roussillonnaises : Revue d'Histoire et d'Archéologie méditerranéennes
Courriel : direction@etudesroussillonnaises.com